L'OPEP+ convient d'une augmentation significative de la production de pétrole en juillet
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, connus sous le nom d'OPEP+, sont convenus jeudi d'importantes augmentations de la production de pétrole en juillet, alors que des appels sont lancés pour que l'alliance aide à contenir la flambée des prix du pétrole. Le groupe a accepté d'augmenter la production de pétrole de 648000 barils par jour (bpj) en juillet, ce qui est supérieur aux précédentes augmentations mensuelles de 432000 bpj.
La 29e réunion ministérielle de l'OPEP et des pays non membres de l'OPEP a décidé d'avancer l'ajustement de la production prévu pour septembre et de "redistribuer équitablement" les augmentations de production de 432000 bpj pour juillet et août, selon un communiqué de l'OPEP publié après la réunion. Le communiqué n'a toutefois pas confirmé l'augmentation de la production de 648.000 bpj pour le mois août. Le plan de production de l'OPEP+ pour le mois d'août, selon la pratique du groupe, sera annoncé lors de sa prochaine réunion ministérielle, qui doit se tenir le 30 juin.
Selon le communiqué, la réunion de jeudi a pris note "de la réouverture la plus récente des grands centres économiques mondiaux après leur fermeture" et de l'augmentation prévue de la capacité des raffineries mondiales après la maintenance saisonnière. Les participants ont également "souligné l'importance de marchés stables et équilibrés tant pour le pétrole brut que pour les produits raffinés". L'OPEP+ a réduit massivement sa production de pétrole en 2020, lorsque la pandémie de Covid-19 a porté un coup à la demande.
En juillet 2021, le groupe est convenu d'augmenter la production de pétrole d'environ 400000 bpj chaque mois pour mettre fin progressivement aux réductions de la production. Avant jeudi, le groupe de producteurs de pétrole s'en tenait à son plan d'augmentation progressive de la production, tout en ignorant les appels répétés des principaux consommateurs, dont les Etats-Unis, à ouvrir davantage les robinets pour freiner la flambée des prix du pétrole.
La décision de jeudi est intervenue alors que les prix du brut sont restés élevés dans un contexte d'offre toujours restreinte, de reprise de la demande et de tensions géopolitiques. Les prix du West Texas Intermediate (WTI) et du Brent ont oscillé autour de 110 dollars américains le baril ces dernières semaines. En début de semaine, l'Union européenne a décidé d'interdire plus des deux tiers des importations de pétrole russe, ce qui a encore renforcé les préoccupations en matière d'approvisionnement. (Source: Xinhua)