Les experts américains mettent en garde contre la propagation du sous-type Omicron, plus contagieux, après la levée des restrictions
Pandémie Covid-19
Les experts américains mettent en garde contre la propagation d'une nouvelle souche du variant Omicron aux Etats-Unis et les effets potentiels sur la santé après l'infection, alors que les principaux Etats du pays se sont empressés de lever les restrictions dans un contexte de baisse continue du nombre de cas et d'hospitalisations.
Un sous-variant d'Omicron, connu sous le nom de BA.2, qui semble se propager 30% plus facilement, a représenté 3,9% de l'ensemble des cas, contre 1,6% au cours de la semaine se terminant le 29 janvier, alimentant les craintes que le pays ne revienne pas à la normale comme prévu. Selon la chaîne de radio américaine National Public Radio (NPR), BA.2 aurait rapidement dépassé la souche originale d'Omicron en Afrique du Sud et dans d'autres pays et aurait même provoqué une seconde vague au Danemark.
Les experts en maladies infectieuses ont averti que la même chose pourrait se produire aux Etats-Unis, faisant craindre que la propagation "puisse être en passe de s'accélérer rapidement dans un avenir proche", d'après NPR. En outre, les risques de maladies cardiovasculaires de tous types ont considérablement augmenté dans l'année suivant l'infection par la COVID-19, selon une étude publiée ce mois-ci dans Nature Medicine, qui a examiné les dossiers médicaux de plus de 153.000 anciens combattants américains.
Les experts ont estimé qu'il pourrait y avoir des millions de nouveaux cas de cardiopathie liés au virus, ainsi qu'une aggravation de la maladie pour les personnes déjà touchées. "Nous nous attendons à un raz-de-marée d'événements cardiovasculaires dans les années à venir, dus aux causes directes et indirectes de la COVID", a rapporté le Washington Post, citant Donald M. Lloyd-Jones, président de l'association américaine de cardiologie. Tandis que l'Etat de New York a commencé à lever ses restrictions, tous les résidents ne sont pas favorables à cette décision, a récemment noté le quotidien américain The New York Times.
Selon un nouveau sondage publié mardi par le Siena College Research Institute, 45% des électeurs inscrits ont déclaré que l'Etat aurait dû maintenir sa règle consistant à exiger des masques ou une preuve de vaccination complète dans les lieux publics intérieurs, règle qui a récemment été abrogée. En ce qui concerne les masques dans les écoles, 58% des personnes interrogées ont accepté d'attendre examiner les données sur le virus au début du mois de mars avant de décider de prolonger ou non les contraintes imposées dans l'Etat.
"J'aimerais que la pandémie soit terminée et qu'il soit possible de lever les obligations vaccinales, en particulier dans les espaces où les masques seront retirés pour manger et boire", a affirmé Sadiya Khan, épidémiologiste à la Northwestern University Feinberg School of Medicine. "Cela ressemble à une démarche visant à promouvoir la normalité sans qu'il y ait vraiment eu retour à la normale".