La CEDEAO maintient la suspension du Burkina Faso de toutes ses instances
La communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) s'est dite "très préoccupée" vendredi, par la durée de trois ans de la transition politique burkinabè et a décidé de maintenir la suspension du pays de ses instances, a-t-on appris de source officielle. Selon le communiqué final du sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu vendredi à Accra au Ghana, la Conférence des chefs d'Etat de l'organisation est très préoccupée par la durée de la période de transition fixée à trente-six (36) mois par la Charte de la Transition.
A cet égard et conformément au communiqué du sommet extraordinaire du 3 février 2022, la Conférence réitère sa ferme condamnation du coup d'Etat du 24 janvier 2022 et exige la libération inconditionnelle et sans délai du président Roch Marc Christian Kaboré. La CEDEAO a en outre décidé de maintenir la suspension du Burkina Faso de toutes les institutions de la CEDEAO jusqu'au rétablissement de l'ordre constitutionnel. Elle a également demandé la finalisation d'un chronogramme acceptable de la transition au plus tard le 25 avril 2022.
"Passé ce délai, des sanctions économiques et financières entreront immédiatement en vigueur", a-t-elle prévenu. Par ailleurs, la Conférence a décidé de nommer un médiateur pour le Burkina Faso pour faciliter le dialogue entre toutes les parties prenantes et assurer une transition réussie. La Conférence "note en outre que les autorités de la transition peinent à améliorer la situation sécuritaire dans le pays et à trouver des solutions à la situation humanitaire". Elle a appelé la Communauté internationale à renforcer son appui humanitaire en faveur du Burkina Faso. (Source: Xinhua)